Bayrou et la création du parti démocrate
François Bayrou prend une décision politique qui sera raillée par ses détracteurs (à gauche et à droite), mais également, je le crois, par les médias, qui trouveront des raisons cyniques à cette décision.
Si la bipolarisation de la vie politique est plus efficace pour établir une majorité au parlement, ce sera au peuple d'en décider aux prochaines législatives et non pas aux faiseurs d'opinion médiatiques. J'avais décidé de voter blanc au second tour si Bayrou n'y était pas, et je suis content qu'il n'ait pas donné de consignes de vote, cela me confirme dans la justesse de mon choix.
J'appartiens à cette génération de français (trentenaire), intéressée par l'action politique et qui pense que la chose publique mérite mieux qu'une soumission aux pouvoirs économiques ou au « monstre froid » de l'assistanat social. J'ai suivi Bayrou depuis 2002 et sans aucun engagement politique visible, autre que mon bulletin de vote, non pas pour son appartenance à l'UDF, parti vassal de l'UMP, mais parce qu'il a toujours défendu une ligne politique claire : fédéralisme européen et démocratie équilibrée selon une tripartition des pouvoirs chère à Montesquieu. La création du Parti Démocrate permettra à Bayrou de se séparer de ses membres les moins honnêtes et d'engager avec lui ceux qui sont prêts à prendre le risque de cette nouvelle aventure politique.